Partons à la découverte des autres installations composant l'important ensemble du Saint-Quentin, en suivant la voie ferrée édifiée sous l'ère prussienne, qui en fait le tour. Pour rejoindre l'ouvrage suivant, on longe un ancien camp d'entrainement, flanqué de nombreuses petites installations secondaires.

De nombreuses installations secondaires, édifiées aussi bien par les armées française que prussienne, se détachent du manteau neigeux qui recouvre le Mont Saint Quentin.

 

 

A quelques encablures s'élève le Werk von Manstein, fort construit par les Allemands - les Français n'en ayant pas eu les moyens - pour renforcer la défense de Metz, tombée entre leurs mains en 1870.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le camp d'entrainement, partie intégrante de l'ensemble fortifié du Mont Saint Quentin, est limité à l'Ouest par le Fort Saint Quentin, qui s'allonge sur des dizaines de mètres

Après avoir traversé une partie de ce dernier fort par le passage percé à son extrêmité Nord - sous lequel passe, d'ailleurs, la voie ferrée que nous évoquions précédemment - on peut rejoindre, toujours en direction du Nord, le Col de Lessy, qui marque la limite entre le Mont Saint Quentin à proprement parler et le Plateau des Carrières, auquel nous allons à présent nous intéresser.

Car c'est sur ce plateau qu'a été implanté le plus énorme des ouvrages militaires destiné à protéger les hauteurs du Nord et de l'Ouest de Metz - encore deux fois moins vaste que l'immense Fort de Queleu, situé au Sud de la ville, ce qui mérite d'être précisé !

Derrière les fils barbelés et les hautes clôtures qui en interdisent l'accès se trouve en effet le Fort de Plappeville, également appelé Fort des Carrières, en souvenir de ces carrières, qui, avant sa construction, exploitaient le roc calcaire de la zone. Cet ouvrage, de forme globalement rectangulaire, est, du reste, tout à fait entouré de profonds fossés. Il avait été conçu non seulement pour contrôler le vaste plateau à l'extrêmité duquel il est juché, empêchant l'ennemi d'accéder au vallon de Plappeville, qu'il aurait pu utiliser comme camp retranché, mais aussi pour protéger la vallée de Montvaux et la route de Briey, distantes d'environ 5 km.

4 Visite virtuelle du fort

 

 

Cet ensemble, achevé en 1873 selon les espions français, occupe la partie centrale - sud du Mont, pointant en direction de l'Ouest. Plus grand ouvrage du faîte du Saint-Quentin, il abrite une caserne, protégée par un cavalier moderne, facilement accessible aux pièces d'artilleries, qui pouvaient, une fois postées en son sommet, bombarder les alentours.
Plusieurs compagnies d'infanteries et autres bataillons d'artillerie l'ont occupé durant l'annexion à l'Allemagne.
Une fois repris par les français, le Werk von Manstein sera évidemment rebaptisé, et deviendra le Fort Girardin !

Ci contre : la façade est du Werk von Manstein