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Les Trois évêchés, province distincte dont Metz était la capitale, n'étaient pas séparés de la Lorraine par une ligne de démarcation particulière. Les terres des évêchés et celles des deux duchés se séparaient mutuellement les unes des autres.
Il y avait dans chacun des deux de nombreuses enclaves ; de plus, la Lorraine en refermait quelques-unes dépendantes de l'Empire, ainsi que quelques possessions indivises.
Réciproquement, quelques terres lorraines et plusieurs évêchés étaient enclavés dans les états dépendants de l'Empire. de l'empire d'Allemagne.

Le territoire qui reconnaissait l'autorité de la République messine, soit, en d'autres termes, le pays messin , resta à peu près le même pendant toute la durée de l'existence de cette république. Il se divisait en différentes parties qui portaient les noms de « val de Metz »,« l'Isle », « Saulnoy »,« Haut Chemin» « Franc Alleu », « ban de Bazaille » et « terre de Gorze ».
Ce territoire est aujourd'hui intégré à peu près complètement dans celui du département de la Moselle, ainsi qu'une partie du territoire de l'Evêché que l'on appelait « les Quatre-Mairies ».

Il conserva, sous la domination française, ses antiques circonscriptions.

Avant la prise de Thionville, en 1643, la petite province qui en dépendait, et qui est connue géographiquement parlant sous le nom de « Luxembourg-français » , était sous les ordres d'un gouverneur, soumis au gouverneur général du duché.
Louis XIV y établit, en 1661,un bailliage royal qui ressortissait de la juridiction du parlement de Metz. Outre ce bailliage, la province s'accrut de plusieurs prévôtés qui sont restées étrangères à la constitution de notre département.

Par suite du même traité de 1659, la prévôté de Sierck, enlevée à la Lorraine, passa dans le domaine du gouvernement de Metz.

Pendant ce temps, La Lorraine et le Barrois, qui appartenaient encore à la descendance de la maison de Gérard d'Alsace, étaient, en 1554, composés :
L'une, de huit provinces réunies dans trois grands bailliages ( ceux de Nancy, des Vosges et d'Allemagne), ainsi que plusieurs comtés et châtellenies.
L'autre, de quatre bailliages (ceux de Bar, de Clermont, de saint Mihiel, de Bassigny) et du marquisat de Pont-à-Mousson.

L'ordonnance de 1751 supprima toutes les prévôtés et créa les bailliages royaux, parmi lesquels ceux de Sarreguemines, Bitche, Boulay, Bouzonville, Saargau, Etain, Thiaucourt, Briey, Longuyon, et Villers-la-Montagne, comme contenant tout ou en partie du territoire de la Moselle.
A partir de 1766, époque de sa réunion avec la France, la Lorraine reçut la même organisation que les autres provinces, c'est à dire qu'elle fut administrée par un intendant ayant sous ses ordres des subdélégués, qui furent mis à la place des bailliages, lesquels changèrent alors leurs titres tout en conservant leurs circonscriptions.

Dans le bailliage d'Allemagne, les prévôtés de Sierck, du Saargau, de Vaudrevange, de Sarreguemines, de Forbach, de Puttelange et de Faulquemont, les comtés de Bitche, de Boulay et de Morhange, les châtellenies de Hombourg, de Sarralbe et de Saint-Avold.
Dans les bailliages de Bar, les prévôtés de Longwy, de Briey, de Sancy de Longuyon, de Norroy-le-Sec, de Conflans, devaient un jour, presque en totalité, faire partie du département de la Moselle, ainsi qu'une faible partie d'autres juridictions, telles que la prévôté de Pont-à-Mousson, d'Arancy…

Le château de Manderen, ravagé par les Suédois durant la guerre de Trente ans, qui prit fin en 1659.

Le château de la Grange, à Manom, édifié au début du XVIIIème siècle.