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Après la mort de Louis le Débonnaire, elle passa à l'empereur Lothaire, dans cette part dont l'empereur Lothaire II, fils de cet empereur, bâtit un royaume auquel il donna son nom : « Lotharii regnum » (Loherrègne, Lorraine) ; royaume dont Metz fut la capitale.

Après bien des luttes et des partages, des alternatives, la Lorraine fut, en 985, définitivement soumise aux rois de Germanie par un traité.
Lothaire

La partie à laquelle Metz appartenait, qui était le « duché de Mosellane », fit invariablement, pendant six siècles, partie intégrante de l'empire d'Allemagne.
Mais le pays n'appartint pas bien longtemps aux ducs bénéficiaires : il ne tarda pas à se diviser en de nombreuses circonscriptions plus ou moins indépendantes de leur autorité !
A l'époque de la décadence de la maison de Charlemagne, lorsque les comtes et les évêques, les abbés et les cités commençaient à se soustraire à l'autorité royale et à fonder le régime féodal, les comtes de Metz, quoiqu'investis du pouvoir légal, ne se sentirent pas assez forts pour s'emparer de l'autorité souveraine dans une ville déjà considérable par sa population et amoureuse de sa liberté.
On les vit, au contraire, s'en désintéresser en la laissant s'administrer par des magistrats municipaux nommés « scabini » ou « échevins »,

A cette époque, aussi, grandissait le pouvoir des évêques, et ces prélats se voyaient successivement investis par les empereurs de tous les droits qui constituent la suprématie et le pouvoir. Déjà, une partie de leur diocèse reconnaissait leur pouvoir temporel ; i
ls exerçaient, de fait, en attendant de l'exercer de droit, l'autorité souveraine à Metz.

Mais, l'esprit municipal, soutenu par des confédérations locales, permanentes et héréditaires, fut plus fort que toute leur puissance, et, au commencement du 13ème siècle, Metz s'érigeait en ville libre et impériale, telle qu'elle le resta, en fait, jusqu'en 1552 et, selon le droit européen, jusqu'au traité de Westphalie.

Le pays messin, compris dans les trois évêchés, passa dans le domaine de la France en 1552. En 1631, un parlement fut institué à Metz, pour donner à l'occupation française un caractère définitif.
La politique de Mazarin fut couronnée par le traité des Pyrénées, à la suite duquel « le comté de Chiny » et « le Luxembourg français » dont Thionville était la principale ville, furent définitivement cédés à la France en 1659.

La mort de Stanislas rendit en 1766 la Lorraine et le Barrois parties intégrantes du royaume, conformément aux stipulations du traité de Vienne de 1735.

C'est avec ces éléments, d'origines diverses mais rapidement fondus dans une unité parfaite, que fut créé le département de la Moselle.