Les civitates étaient divisées en cantons
ou districts qui portaient le nom de « pagi ».
La « civitas Mediomatricorum », comprenait :
•
Le « pagus Mosellensis », appelé aussi « pagus Metensis », traversé
par la Moselle et ayant Metz pour chef-lieu ;
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Le « pagus Salinensis » arrosé par la Seille (Salia) à l'est de la Moselle
;
•
Les pagi « Nitensis », « Saravensis », et « Blenensis »,
plus à l'est, arrosés respectivement par les deux Nied (Nita), la Sarre (Saravus)
et la Bliese (Blesa) ;
•
Le « pagus Wabrensis », vaste plateau - qui s'appelle toujours la Woëvre
- sur la gauche de la Moselle.
La population médiomatrice, acceptée comme alliée par César, fut, de la part
du peuple romain, l'objet de faveurs que justifiaient à la fois l'importance
topographique du territoire qu'elle occupait et les témoignages de fidélité
qu'elle donna constamment à l'empire romain.
Son chef-lieu fut considéré comme un des postes les plus précieux pour lutter
contre les tribus germaniques. Les romains y élevèrent ainsi de superbes monuments
et créèrent six grandes voies qui, de ses murs, se dirigeaient vers les provinces
les plus éloignées.
Lorsque, à la fin du 5ème siècle, c'en fut fini de la puissance romaine dans
les Gaules, les descendants des anciens Médiomatriks comprirent vite qu'ils
devaient composer avec les peuples dits « barbares » qui se présentaient,
non en destructeurs, mais en conquérants. Ils se rendirent donc volontairement
à Clovis, qui fonda le royaume des Francs.
Ce prince, heureusement inspiré, respecta la loi des anciens Gaulois. Son
fils, Thierry, poursuivant l'œuvre de son père, choisit Métis pour capitale
du royaume de l'Est, « l'Ostreich », nom dont on a fait celui « d'Austrasie.
». Sous ce titre, Metz connut ses jours de gloire, et son nom trouva
souvent sa place dans l'Histoire de ce pays qu'est devenue la France.
Les anciens « pagi » prirent, en conservant leurs circonscriptions,
un nom de forme teutonique, celui de « gau » :
On eut ainsi « le Moselgau », « le Niedgau », « le Saargau »…
Des subdivisions ou des créations nouvelles eurent lieu, dont on retrouve
les traces dans les anciennes chartes, telles celles du « pagus Judiciencis
», le comté de Yutz, ou celui de Destrich, par exemple.
Metz, capitale de l'Austrasie, était la résidence ordinaire des souverains
de ce royaume.
Elle se fondit, avec un rang amoindri, dans le grand empire de Charlemagne.